Bernard IBAL, agrégé de philosophie et Docteur en Sorbonne. HDR

Un problème insoluble plonge l’intellect dans une aporie, alors qu’un mystère peut se vivre comme une aventure spirituelle bouleversante mais exaltante. Saint Paul résume l’anthropologie chrétienne en proposant le trinôme « esprit, âme et corps » (1 Th 5,23). Qu’en pensent les grands philosophes ? A partir du XVIIIème siècle, on parle davantage de conscience pour aussitôt ne plus savoir la situer quant aux animaux ou à l’intelligence artificielle. La conscience morale est-elle intellectuelle ou spirituelle ? La dignité de la personne humaine n’existe que si sa dimension spirituelle est affirmée. La science est-elle matérialiste ou finalement reste-t-elle platonicienne ?

La dialectique s’inscrit dans l’intelligence rationnelle, mais peut-elle comprendre que l’ouverture à l’altérité telle que l’expérience du risque ou l’amour, puisse se vivre à la fois dans l’angoisse et l’exaltation ?